Bienvenue à tous sur ce nouvel article ! Au programme… les tatouages !
Comme dans notre cher pays mangeur de fromages, les tatouages sont mal vu en Corée, même beaucoup plus qu’ici. Il y a plusieurs raisons à cela.
La première est en accord avec la religion. En effet, beaucoup de coréens considèrent leur corps comme un cadeau de leurs ancêtres et que c’est un devoir de le préserver.
Une autre raison est en rapport avec l’histoire. Comme vous le savez, la Corée a subi une occupation japonaise très longue et les tatouages étaient associés aux « yakuza », sorte de mafieux japonais.

Le tatouage était alors associé à l’illégalité, aux gangsters etc… En effet, en Occident, les prisonniers se faisaient souvent tatouer en prison (surtout les mafieux). En Orient, les yakuza se faisaient tatouer un cercle noir autour du bras pour chaque meurtre commis.
De nos jours, autant en Corée qu’en France, ça se démocratise. En effet, le tatouage a été popularisé par les sportifs et les stars. Maintenant, ce sont plus les personnes âgées qui restent dans cette optique de « tatouages = le mal ».
Cependant, si les tatouages sont mieux vu, pour les salons de tatouages, c’est une autre affaire (paradoxe bonjour.) Autant en France, c’est assez facile d’en trouver, autant en Corée, bonne chance ! Ils se trouvent principalement dans les quartiers de Hongdae et d’Itaewon et il n’y aura sûrement pas de jolies enseignes lumineuses pour vous indiquer le chemin ! (Ou alors très très très rarement.) Les salons seront souvent dans des ruelles anonymes, au bout d’étroits escaliers enfoncés dans des murs. (Ou dans des immeubles, bien cachés. Ils ont également plusieurs portes.) Bien loin du salon de tatouage coincé entre un coiffeur et une supérette en pleine rue n’est-ce pas ?

Mais attention ! Avoir un tatouage n’est pas illégal ! C’est le fait d’en réaliser qui l’est. Les tatoueurs sont donc souvent arrêtés pour »pratique illégale de la médecine sur autrui » et doivent payer des amendes. Les tatoueurs sont donc dans la même zone grise que les prostituées : tant qu’ils ne se font pas remarquer, les autorités les laissent tranquille.
Pour en revenir à la médecine, juridiquement parlant, ce devrait être uniquement les médecins qui devraient être autorisés à tatouer ; l’alternative étant les cabinets de chirurgie esthétique. Mais bon, à part pouvoir faire un maquillage permanent, il n’y a pas beaucoup de maîtrise. Donc les tatoueurs devraient avoir une licence de médecin pour tatouer. En effet, l’utilisation des aiguilles est strictement réservée au corps médical.

Il n’existe également aucune législation du tatouage en Corée donc aucune école pour cela. De ce fait, les conditions d’hygiène sont uniquement des accords entre tatoueurs. (Évidemment, ce n’est pas général.)
Alors, pourquoi les coréens se font tatouer me demanderez-vous ?
Eh bien, pour une grande majorité d’entre eux, pour échapper au service militaire. Je ne vous apprends rien quand je vous dis que les hommes doivent faire un service militaire de deux ans avant leurs trente ans. Et jusqu’à récemment, l’armée refusait les personnes tatouées sur plus de deux tiers du corps.
Amber en a d’ailleurs fait les frais durant l’émission Real Men, version féminine.
En 2003, près de 170 coréens ont été arrêtés pour s’être fait tatouer dans ce but. C’était un crime passible de trois ans d’emprisonnement. Ces jeunes hommes ont été exposés dans les médias, cheveux rasés, tête baissée et t-shirt relevés dévoilant leurs tatouages.
Mais quand le tatouage s’est-il vraiment démocratisé ?
Beaucoup gardent en mémoire le moment où le footballeur Ahn Jung Hwan a retiré son maillot après une victoire sur le Japon en 2003. Il avait alors révélé une épaule ornée d’un tatouage proclamant son amour pour sa femme.
« C’était une vedette et tout est parti de là. Tout d’un coup, il y a eu tous ces autres sportifs et ces vedettes de cinéma, et ces chanteurs de pop qui se faisaient tatouer » Déclare le tatoueur Jang Jung Hyuk.
Le tatouage reste aussi très populaire dans les milieux punk rock, très underground. Ainsi, nous pouvons voir le groupe Soul Connection (dont faisait partie Bang Yong Guk de B.A.P), Zico ou encore MFBTY (composé de Tiger JK, Yoon Mirae et Bizzy) sont assez bien tatoués. (Est-ce que j’ai besoin de mentionner Jay Park?) Mais toutes les idoles venant de la sphère underground ne sont pas tatoués (Minhyuk de BTOB ou LE de EXID).

Cependant, bien qu’on tolère aux célébrités leurs tatouages, certaines se font violemment critiquer. Je vous faire part d’un article où les netizens coréens critiquent C.A.P de Teen Top pour un »trop grand nombre de tatouages »
Du côté des femmes, Bora de SISTAR avait été aussi critiquée après avoir révélé son faux tatouage de clown jugé trop provocant en 2012.

Et, paradoxe, voici un article sur une séance photo avec comme modèle Jay Park, notre Rick Genest coréen (j’exagère beaucoup je sais), où il dévoile son corps tatoué dans la plus grande simplicité.
Maintenant, parlons peu parlons bien, parlons de censure ! Et avec une transition toute trouvée, Jay Park ! En effet, des émissions telles que Running Man, Unite The Mic ou Immortal Song n’hésitent pas à user des patchs ou du flou.


(Je n’ai pas pris de capture pour l’épisode 252 de Running Man où Jay Park est présent. Mais je vous invite à le voir, les nombreux flous et tous les patchs sont assez drôles.)
Pour rester dans les émissions, Running Man censure régulièrement les tatouages d’un membre de son cast permanent : Kang Gary. Et je vous mets également en bonus une magnifique photo de G-Dragon enfilant des… chaussettes pour bras ? … pour couvrir les tatouages de ses avant-bras.


Pourtant, dans les télé-réalités, les tatouages ne sont pas vraiment cachés, voire carrément exhibés sans aucune censure.

Je mets en lumière encore un paradoxe. Donc, la censure est assez présente dans les émissions niveau tatouages mais niveau clips musicaux, ce n’est pas vraiment ça. Je vous mets quelques exemples de tatouages bien visibles dans plusieurs clips (et couvertures de magazines).





Sinon, il y a encore un autre sujet que je n’ai pas abordé : les faux tatouages ou stickers (ou comme ma mamie les appelle les décalcomanies). Alors, en général, c’est pendant des photoshoots ou des clips qu’ils sont appliqués par les stylistes/maquilleurs pour donner un certain genre bad boy.



Cas à part quand il a également de vrais tatouages parmi les faux.

C’est à ne rien comprendre n’est-ce pas ?
Autre exemple, celui des personnages de dramas. En effet, dans Triangle, Kim Jae Joong joue le rôle d’un voyou et s’est vu recouvrir beaucoup de ses vrais tatouages par du fond de teint. Cependant, un faux tatouage en forme de papillon (la virilité ~) lui a été appliqué pour les besoins du drama. Mais bon, je dois avouer que c’est un mauvais exemple car il se l’ait vraiment fait tatouer par la suite.


Bon, dernier exemple après, promis j’arrête. Pour un de leurs concerts, EXO ont arboré des faux tatouages qui leurs prenaient, pour certains, tout un bras. Et pour prendre le cas de Chanyeol, Monsieur s’est fait deux tatouages au henné. Un test avant de passer à l’étape supérieure ?


Voilà, cet article touche à sa fin. J’espère qu’il vous aura plus. Je tiens à préciser que les tatouages n’engagent que ceux qui les font donc je vous prie de rester courtois dans vos avis.
Léa
Sources : En Corée du Sud les tatouages font fureur, Vidéo, Kustomtattoo
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